30 juin 2022

🍬 Épargner ou investir ?

Hello à toi,

Très contente de te retrouver cette semaine pour simplifier une nouvelle fois ensemble le monde obscur de l’investissement.

Aussi, fais comme si tu avais reçu cet e-mail hier et que je n'avais pas un jour de retard. D'ailleurs, vous êtes plusieurs milliers à me lire chaque semaine, mais personne ne s'est vraiment inquiété. Super.

Au programme de tes Money Candies adorés de la semaine :

  • Le DCA, WTF ? 🤔
  • Teste ton talent en investissement 🏆
  • Le chiffre du jour 🎰
  • L’assurance-vie n’est pas vraiment une assurance 💀

Allé zééé partiiii 🎢

💬 La définition du jour

PEA, PER, CTO, PFL, PFU, ISR, ESG, JHF…

Dans le monde bien fermé de la finance (pas de soucis, je suis là pour l’ouvrir pour toi 👭), on adore ✨ les acronymes – ceux que les gens “normaux” comme nous comprennent rarement. D’ailleurs j’ai complètement inventé le dernier et tu ne t’en étais probablement pas rendu compte. CQFD.

Mais aujourd’hui, je voulais te parler d’un acronyme qui vaut le détour et dont tu as peut-être déjà entendu parler :

Le DCA – ou Dollar Cost Averaging.

Car oui, en plus des acronymes, on adore les termes anglais.

On peut sinon parler d’investissement programmé régulier en Français ou d’achats périodiques par sommes fixes. Moins sexy.

Anyway, qu’est-ce qui se cache derrière ce mystérieux acronyme ?

Pour expliquer ça le plus simplement possible, le DCA, c’est investir une certaine somme d’argent régulièrement (typiquement tous les mois), peu importe si les marchés financiers montent ou chutent.

Si tu te souviens bien, dans l’e-mail d’il y a deux semaines, je te parlais de ce que voulait dire essayer de “timer le marché”, à travers l’exemple de nos deux investisseurs Jeannot et Jeannette. Si tu as raté l’e-mail (je ne suis pas en colère, juste déçue), tu peux aller le lire ici pour mieux comprendre.

On disait notamment qu’essayer d’investir “au meilleur moment” en commençant à investir quand on pense que la situation économique et financière est idéale (pas la nôtre, celle des marchés boursiers) était généralement une mauvaise idée, puisque personne ne peut prédire l’évolution des marchés.

Le DCA, c’est une stratégie justement souvent utilisée par ceux qui ont envie d’investir simplement sans essayer de jouer aux devins. Le but, c’est de décider une somme que tu veux investir et d’investir peu importe si les marchés montent ou baissent.

La seule chose qui compte, c’est ta situation (si tu es en capacité d’investir ou non) et tes projets (investir en bourse sur le court terme est très risqué, même en DCA).

Comme ça, tu investis quand les marchés sont hauts et bas sans te poser de questions.

Si je peux résumer ça simplement :

En gros, statistiquement, mieux vaut mettre 50 euros par mois tous les mois qu’attendre pendant deux ans “le bon moment” (qui ne le sera peut-être pas) d’avoir 1 200 euros à placer d’un coup.

Par contre, attention : ce n’est plus forcément vrai si tu as déjà une grosse somme à investir. Autrement dit, si tu as déjà 1200 euros à placer maintenant, et que tu décides de découper cette somme en 50 euros par mois, il faut savoir que statistiquement, les résultats seront moins bons (statistiquement = ce n’est pas toujours le cas).

Pourquoi ? Les marchés ont ce qu’on appelle vulgairement une tendance haussière. En gros, en moyenne, ils prennent de la valeur au fil du temps 📈 : ils ont tendance à aller vers la hausse. Ce qui veut dire que cette somme aura plus de temps pour profiter de la “montée” des marchés que si on la découpe.

Pour simplifier (toujours statistiquement, et sans prendre en compte ta situation personnelle) :

  • Quand on a une grosse somme à investir, il est souvent plus intéressant de l’investir d’un coup
  • Quand on compte commencer à investir, par exemple, en plaçant une partie de son salaire chaque fois, mieux vaut généralement le faire au fur et à mesure plutôt qu’attendre d’avoir une grosse somme à placer.

Comment investir en bourse : le guide détaillé

🎲 Le jeu du jour

(Désolée pour ceux qui ne sont pas du tout à l’aise avec la langue d’Ariana Grande : le jeu en question est en anglais. Mais pas besoin d’être bilingue non plus pour pouvoir jouer.)

Du coup, pour rester dans le thème du market timing dont on a parlé la semaine dernière et cette semaine, je suis tombée sur ce jeu bien sympa (ou pas, tu me diras), qui te propose d’essayer virtuellement de battre le marché.

Dans ce jeu, tu pars avec une somme de départ de $10,000 déjà placée en bourse. Le jeu va ensuite faire défiler au hasard 10 années (passées, basé sur des données historiques) d’évolution des marchés.

Tu as une seule opportunité de vendre, et une seule d’acheter.

Ton but, ça va être de vendre quand tu penses que les marchés sont au plus haut puis d’acheter quand tu penses qu’ils sont au plus bas. Tu vas donc vouloir vendre quand tu penses que tu dois sortir ton argent des marchés car tu as déjà bien gagné et acheter quand tu penses que les marchés sont au plus bas.

N’hésite pas à répondre ensuite à cet e-mail pour me dire comment ton jeu s’est passé et si tu as réussi à faire mieux que le marché.

Ce jeu vous montrera à quel point il est insensé de vendre des actions en ce moment


🔢 Le chiffre du jour

Notre chiffre du jour est en réalité deux chiffres (pour le prix d’un, c’est gratuit) : 18 % et 79 %.

Plus précisément :

  • 18 % des femmes investissent régulièrement
  • alors que 79 % des femmes épargnent régulièrement

En gros, les femmes sont en moyenne de bonnes épargnantes (contrairement au cliché de dépensières compulsives qui circule encore…).

Par contre, elles ont tendance à être beaucoup plus frileuses à l’idée d’investir.

Et si tu as écouté l’épisode sur le Gender Investing Gap (l’écart d’investissement entre les genres) que j’ai enregistré pour le podcast Mon Budget Zen, tu sais à quel point cet écart coûte aux femmes sur le long terme.

Parce qu’épargner, c’est important – mais vu les taux d’intérêts que rapporte notre épargne qui sont souvent bien moins élevés que l’inflation (la hausse généralisée des prix), c’est souvent loin d’être suffisant pour assurer son avenir et sa sécurité financière sur le long terme.

Du coup, j’ai creusé ce sujet de l’écart d’investissement dans un tout nouvel article (co-rédigé avec notre super rédactrice Emma 🦸🏼‍♀️) que tu peux retrouver ici :

L’écart d’investissement entre les genres : pourquoi les femmes investissent (toujours) moins


🏆 Le best of Moneylo

Cette semaine, c’est encore un Best Of venu tout droit de mes petits lecteurs adorés que je te partage.

Plus précisément, le best of d’une lectrice avec qui je papotais sur Instagram (et si tu ne me suis pas encore, qu’est-ce que tu attends ? 🤔 Ça se passe par là).

Bref, elle me disait que comme beaucoup de personnes, elle pensait que l’assurance-vie était en fait une sorte d’assurance, un peu comme une assurance habitation, qui te permet de préparer ton décès. Et vu qu’elle n’a même pas encore atteint la trentaine elle n’y prêtait pas du tout attention.

C’est en parcourant le site suite à un post Instagram qu’elle a atterri sur notre grand guide sur l’assurance-vie… Et c’est là qu’elle a compris que l’assurance-vie n’avait en fait rien à voir avec une assurance décès.

(Par contre oui, le nom est complètement moisi et n’a rien à voir avec le concept).

L’assurance-vie, c’est bien une sorte de compte qui te permet d’épargner et d’investir ton argent. Certes, elle offre des avantages (très intéressants) en cas de succession, mais c’est loin d’être son seul avantage.

Du coup, si tu ne connais pas vraiment l’assurance-vie et son concept, je te conseille de lire cet article :

Le guide ultime de l’assurance-vie : tout comprendre (facilement)


PS : Réponds à cet e-mail pour me dire toi aussi quel est ton article préféré / celui qui t’a beaucoup aidé (oui, je lis tous les e-mails) et je pourrais le partager dans une prochaine édition.

See you next week! 💚